"I am waiting for my man" disait le Velvet,
J'attends Peter, encore, me direz-vous. Seulement, j'apprecie ces moments face a l'ecran, seule, mes casques sur les oreilles j'ecoute une musique basee sur le concept de l'influence des aeroplanes dans nos vies, entre autres un remix de l'hymne national russe je crois bien. Les avions, quelle terrible invention, effrayante tout de meme. Survoler le monde, plus haut meme que le vol de oiseaux, c'est etre libre surement, mais voila, cet engin qui controle notre vie durant une periode ephemere est si grand, puissant et si fragile au fond. Un rien peut tout faire basculer, tous nous faire basculer dans le vide.
Les gens qui ont peur de l'avion, ont, en general, surtout peur du vide, peut-etre peur de perdre leurs marques sans la terre ferme sous les pieds. J'ai peur du fait que je ne puisse controler l'espace dans lequel je me deplace, je veux tout controler de moi. Au fond, peut-etre faut-il un certain abandon de soi pour pouvoir voler tranquille.
Et pourtant, je ne regrette en aucun point de m'etre abandonnee dans l'antre de cette machine, machination qu'est ce voyage. Comment ne pas regretter les merveilleuses choses que l'on peut decouvrir grace aux engins, que l'on rate a cause de nos psychoses ?
New York New York New York, une autre chanson de la musique basee sur cet etrange concept, des paroles se melangent dans mon esprit , il disait " Je transatlantique, je derive".
New York, reve d'une vie, meme de deux, celles de ma mere et celle de ma grand mere. Elles n'ont jamais eu la chance de mettre les pieds sur cette terre de liberte, jamais eu la chance de se sentir une infime chose face aux immenses building, jamais eu la chance de decouvrir ce geant centre culturel, qui est peut-etre un des seuls a brasser autant de cultures. Tous ces musees aux collections si denses, je vis a Paris, et pourtant je m'etonne de cette splendide densite dans les musees que nous visitons, toutes les oeuvres sublimes que nous essayons de comprendre, d'interpreter, ou meme que notre regard croise au detour d'un mur, qui resteront dans un des nombreux tiroirs de notre memoire, tiroir nomme "New York, 15 ans, Decouverte et Emerveillement".
"Everything's big here" c'est la premiere chose que j'ai envoyee a ma mere, par mail, en arrivant ici. Et ma premiere impression est verifiee a mes yeux, les rues, les avenues, les buildings, les magasins, Central Park, la vie, les ambitions, everything's big.
Je me souviens avoir ecrit un article a propos d'un album de musique, je disais que les details etaient si importants que l'album en perdait son unite, mais que surtout, le fait que ces details soient tres eclectiques. Les details de New York sont plus qu'eclectiques, New York en perdrait-il sont unite ? Non, partout ou je suis allee, j'ai percu cette ambiance, cette odeur de New York, odeur d'une ville qui etouffe sans arbres, qui respire par les buildings, odeur de graisses vendues pour quelques dollards, odeur d'une des plus belles de mes decouvertes.
Le pilote dans son aeroplane craint le vent un jour mais en devient maitre le lendemain
Olivia
lundi 21 avril 2008
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1 commentaire:
Chere Olivia, merci pour ce tres joli texte ou tu as su faire d'une peur de l'inconnu, le vol dans l'espace, un temoignage sensible et bien ecrit. Je suis vraiment tres heureuse que tu aies pu beneficier de ce voyage. Merci aussi de ta tres grande curiosite et de ton attention toujours en eveil. C'est un plaisir pour moi. Bises. Gaelle.
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